Si nous n’agissons pas dès maintenant le numérique sera dans 20 ans à l’origine de 24 millions de tonnes de carbone, soit 7% des émissions de la France contre 2% aujourd’hui.
Mise en vigueur le 15 novembre 2021, la loi REEN (Réduire l’Empreinte Environnementale du Numérique en France) vise précisément à réduire les effets indirects de la commande publique, et cela dès l’intention d’achat.
Dans son récent Livre blanc « Les nouveaux défis du numérique responsable », la société Vecteur Plus, pionnier de la veille commerciale et stratégique en France, confirme une forte montée en puissance des achats numériques « responsables » dans la sphère publique. L’État prépare de nouvelles réglementations destinées à inciter les acheteurs publics à consommer plus responsable, à commencer par les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) qui devront intégrer l’enjeu de la récupération de chaleur des centres de données.
À partir de 2025, les villes de plus de 50 000 habitants devront élaborer une stratégie numérique responsable. Un programme de travail devra être établi avec les actions, les acteurs concernés et les objectifs à atteindre pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
Dans ce contexte d’urgence, le BIM joue un rôle déterminant puisqu’il génère l’échange et le traitement d’énormes volumes de données informatiques. A l’heure actuelle la majorité des acteurs travaille avec des logiciels utilisant des formats géométriques généralement « natifs » pour la donnée d’entrée. Chaque intervenant charge la maquette IFC dans son logiciel métier (quand il ne la produit pas lui-même) puis renseigne cette maquette avec ses propres données formatées via l’interface de son logiciel ou l’utilisation d’objets préformatés en format natif géométrique. Cette approche qui impose d’échanger un volume considérable de données nuit fortement à l’impact environnemental du bâtiment.
Des efforts très importants vont donc devoir être engagés à tous les niveaux de la filière si on veut atteindre la neutralité carbone et le « poids environnemental » que représentent les échanges numériques qui doit être pris en compte dans cette analyse.
Dans cette perspective « ALLIANCE DU BÂTIMENT » prône une approche dans laquelle les acteurs d’un projet se mettent d’accord sur la structuration des objets et adoptent un langage commun, ouvert et libre d’usage permettant l’interopérabilité totale des données. Grâce au format Open dthX, indépendant des logiciels utilisés, chacun peut travailler dans sa spécialité avec son propre logiciel métier en interaction avec la maquette, réduisant ainsi les échanges de maquettes dont la définition géométrique représente le poids principal. Il n’y a plus qu’une seule maquette IFC (dans le cloud) renseignée par tous les métiers avec leurs données au format ouvert. Le poids unitaire des objets ainsi échangés diminuant fortement, l’échange et le traitement de données structurées permet de réduire d’un facteur supérieur à 50, en moyenne le poids des objets échangés.
Plus d’informations sur l’association ALLIANCE DU BATIMENT
Sources : https://leblog.vecteurplus.com/achats-numeriques-responsables.html