Tel a été le fil conducteur du récent webinaire organisé par BuildingSMART France Mediaconstruct et l’AIMCC à l’intention des industriels.
Comment créer de la valeur en prenant en main la gestion de vos données et objets BIM ? Tel était l’intitulé du récent webinaire organisé par BuildingSMART France Mediaconstruct et l’Association française des Industries des produits de Construction (AIMCC) à l’intention des industriels.
L’occasion pour les intervenants, de rappeler l’enjeu de plus en plus stratégique de la numérisation de la donnée comme l’a souligné Rémi Lannoy, responsable de la commission numérique de l’AIMCC : « en parallèle à la représentation graphique de la construction les acteurs du projet constructif doivent disposer de données objets pertinentes et détaillées décrivant les caractéristiques commerciales, techniques et logistiques des objets ». Leur géométrie assimilée à un container est souvent simplifiée comme le précise Laëtitia BERTEL représentante des organisations CTMNC (Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction) / FFTB (Fédération Française des Tuiles et Briques), elle permet de géolocaliser l’information dans le projet. Les industriels qui désirent progresser doivent construire une véritable stratégie BIM qui passe par 4 étapes clés : organiser les données selon les besoins des acteurs, créer les objets au sens jeu de propriétés, les diffuser et les faire vivre.
Au sein d’une filière « Métier » la démarche de structuration des données passe par le recensement préalable des propriétés pertinentes puis leur regroupement par thème afin de faciliter leur gestion. Elle passe aussi par la réalisation d’un dictionnaire contenant les données spécifiques et normalisées du métier. Anne ANDRE, experte en normalisation, représentante KALEI, le syndicat de la profession des revêtements, et UPB, l’Union des syndicats Plasturgie Bâtiment, précise qu’il s’agit de rendre ces données « lisibles, échangeables et interopérables entre les différents logiciels (1) ». Elle identifie par ailleurs un risque induit au développement de multiples formats normalisés pour des cas d’usages spécifiques tels la description des DOP (Declaration of Performance) ou des FDES (Fiches de Données Environnementales et Sanitaires) qui pourraient entrainer la multiplication des objets avec pour effet la captation des données, la perte d’indépendance, de réactivité, de fiabilité et l’augmentation des coûts induits.
Laurent ORTAS président de la commission de normalisation Afnor PPBIM réfute la nécessité de développer un objet par métier mais préconise plutôt de produire toutes les données et de les transmettre en fonction du besoin de l’acteur et de son logiciel traitant les données. Il évoque la possibilité d’utiliser un PIM (Production Information Management) comme référentiel unique de gestion et de production des données comprenant d’une part la description des produits et leurs caractéristiques (commerciales, logistiques et techniques…) et d’autre part leur représentation graphique.
S’agissant de la diffusion des objets, Olivier MASSERON représentant FIEEC (La Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication) / IGNES (Industries du Génie Numérique, Energétique et Sécuritaire) / Legrand préconise de diffuser ses objets via son propre site internet et d’assurer la protection intellectuelle de ses données (2). Quant au format de publication des objets, il conseille de préférer un format ouvert (3) « openBIM » type ifc qui favorise l’accès aux données et simplifie le dialogue entre logiciels des acteurs du projet.
La proposition datBIM pour répondre aux préconisations de l’AIMCC :
1. datBIM précise que cet objectif d’interopérabilité entre données et logiciels décrit par Madame Anne ANDRE serait grandement facilité par l’adoption d’un langage commun intégrant un format de publication ouvert de type Open dthX*. Rappelons que dans ce type d’approche la géométrie est une propriété au même titre que les autres propriétés : elle fournit une vue physique numérisée quand c’est utile.
2. La majorité des PME/PMI aura intérêt à assurer la diffusion de ses données grâce à des technologies mutualisées de type SaaS. La solution MydatBIM répond à cette demande puisqu’elle permet au fabricant de maitriser le contenu diffusé à un coût mutualisé, de protéger sa marque, de rester propriétaire des bases de données d’utilisateurs tout en accédant à une technologie mutualisée de type TaaS (Technologie as a Service). Il peut ainsi créer du trafic, bénéficier du retour critique des utilisateurs et faire des analyses approfondies de données. La solution est sécurisante sur le plan juridique puisque c’est le fabricant qui établit ses propres CGU (conditions générales d’utilisation) précisant les conditions d’usage et de propriétés des objets.
3. datBIM privilégie les formats ouverts en diffusant les données au format Open dthX et les géométries au format IFC.
* Le format Open dthX est dorénavant porté par l’association ALLIANCE DU BATIMENT, gouvernée par les acteurs volontaires de la filière constructive, comprenant +6000 adhérents ou représentés. Plus d’info : www.alliance-batiment.org