Quitte à cartographier la présence d’amiante dans un bâtiment – une obligation légale – pourquoi ne pas en profiter pour identifier et localiser les compteurs électriques, terminaux de chauffage, éléments de menuiserie ou tout autre équipement imposant un contrôle technique ?
Partant de ce constat, un nombre croissant de bailleurs sociaux profitent de leur diagnostic « amiante » pour mettre en place les bases d’un outil BIM Exploitation.
Spécialisé dans le diagnostic technique depuis 17 ans, le groupe AC Environnement a conçu une solution permettant précisément de mettre en œuvre ce type de démarche.
Le bailleur social désireux de rationaliser sa gestion de patrimoine peut facilement utiliser cette approche lors d’une opération de réhabilitation d’un bâtiment puisqu’il lui suffit de se connecter à la plateforme Web de AC Environnement (CN BIM) qui héberge les maquettes virtuelles de bâtiments construites à partir de scan 3D et de nuages de points. Lorsqu’il effectue son diagnostic « amiante », il localise les polluants, décrit leur nature et leur quantité. Mais il n’en reste pas à cette cartographie « amiante » en 3D.
Il profite de la démarche pour décrire les équipements imposant un contrôle technique et relever leurs caractéristiques afin de les localiser, eux aussi, en 3D.
Comme ces équipements conditionnent l’exploitation du bâtiment à réhabiliter, le bailleur peut réactualiser « au fil de l’eau » son carnet de suivi numérique. Il dispose ainsi d’un outil efficace pour améliorer la gestion de son patrimoine. Dès qu’il a besoin de s’informer sur un équipement (connaître la date de la prochaine révision de la chaudière, vérifier la conformité réglementaire d’un compteur, etc.) il se connecte à la plateforme Web et obtient la réponse en un clic. Et cela pour un surcoût minime par rapport à son budget « amiante » initial.
Les premiers bailleurs expérimentant cette approche en sont satisfaits selon Jérôme Bonnet, Directeur développement BIM du groupe AC Environnement : » en général ils sont surpris d’obtenir aussi vite des éléments de gestion aussi pertinents avec un surcoût budgétaire aussi faible ». Grâce à la démarche, les bailleurs peuvent optimiser l’ensemble du processus de réhabilitation : » grâce à la plateforme CN BIM, les artisans qui interviennent pour notre compte ont la bonne information au bon moment. Ils savent exactement où et comment ils doivent intervenir ». De plus comme les données transitent en IFC, le bailleur ne dépend plus des fabricants utilisant une approche « propriétaire ». Grâce au numérique les bailleurs peuvent capitaliser l’expérience : plus ils enrichissent leur patrimoine virtuel, plus il améliore l’efficacité des opérations d’exploitation/ maintenance et plus ils en réduisent le coût global.
D’après Jérôme Bonnet cette approche suppose de mettre en œuvre des données hautement fiables. Pas question d’utiliser une donnée qui a été entrée dans la base par copié/collé : « une telle donnée ne peut être fiable car dès qu’elle est stockée dans le modèle virtuel elle se fige. Elle devient rapidement obsolète et l’utilisateur n’a pas la possibilité de la réactualiser ». Pour mettre le numérique au service de l’exploitation, il faut entrer dans la base de données associée à la maquette des données géométriques vérifiées (gare aux plans erronés dans 70 % des cas !) et des données techniques descriptives des équipements qui soient contrôlables, certifiées et qualifiées. Ce processus est facilité par l’utilisation d’un référentiel BIM collaboratif ouvert (utilisable dans toutes applications nécessitant l’entrée de données sur les composants du bâtiment) par les contributeurs à la réalisation des actifs numériques du maître d’ouvrage en capitalisant la connaissance du patrimoine d’un projet à l’autre sur l’ensemble du cycle de vie des ouvrages (conception, réalisation et exploitation).
Lire notre actualité précédente : Le BIM Exploitation passe par la qualité de la donnée