Le BIM constitue un fort enjeu pour la Smart Building Alliance (SBA) qui fédère plus de 200 acteurs de la filière construction désireux de promouvoir le bâtiment intelligent (Smart Building).
Sa « Commission BIM » a décidé d’aider les maîtres d’ouvrages « car ce sont eux qui produisent les données de base et les récupèrent lors de la réception de l’opération, point de départ de la phase d’exploitation maintenance ».
Dans ce but, l’association vient de rédiger une charte d’utilisation qui va les aider à récupérer, à partir du BIM et tout au long du cycle de vie d’un projet, des données structurées, exploitables et éthiques.
En fait le document qui a déjà été signée par une dizaine d’acteurs (Icade, BNP Real Estate, Groupe 3F, Allianz Real Estate, Sogeprom, Foncière des régions, Proxilogis, RATP, SNI) jette les bases d’un futur référentiel BIM. Il organise les modalités opérationnelles de son utilisation sous ses principaux aspects : organisation des données en amont, lien entre les données de conception et les données collectées pendant la vie de l’ouvrage, propriété des données, valeur contractuelle du processus BIM entre les parties, unification des différentes maquettes numériques entre les divers corps de métiers, lien avec les attentes contractuelles, respect des règles d’interopérabilité, sécurisation des données sous la législation européenne…
La charte doit éviter un fonctionnement « en silo » à chacune des phases d’un projet : programmation, conception, exécution et permettre de jeter un pont entre les données statiques qui appartiennent au propriétaire du bâtiment et les données dynamiques issues des capteurs. Souhaitant que toute la profession s’empare de la charte, la SBA va l’élargir à tous les acteurs de la filière construction et la décliner à toutes les étapes de la vie du bâtiment : conception, chantier exploitation. Afin de promouvoir un BIM « dynamique » en phase de réalisation de d’exploitation l’association désire favoriser la fiabilisation des maquettes numériques remises au maître d’ouvrages. Elles doivent impérativement être cohérentes avec les plans 2D contractuels d’un projet et les extractions de données associées. Il n’est pas admissible, selon elle, de relever jusqu’à 15 % d’incohérences entre les pièces écrites et graphiques comme, dans certains cas, le nom et la surface des locaux.