Un bilan positif !
Tel est selon Christian Herreria, le pilote du projet, le bilan de l’expérimentation ABV menée sur un immeuble existant mais « rétro conçu » en BIM : « même s’il subsiste des problèmes d’interopérabilité, même s’il faut accroitre le niveau d’expertise des acteurs en termes de BIM, il est désormais possible de lancer, concevoir, construire, exploiter un projet en BIM niveau 2 ».
Selon les initiateurs de l’ABV il reste surtout des progrès à faire au niveau de l’organisation du travail collectif. D’une manière générale, les intervenants doivent accorder une plus grande importance aux processus, aux méthodes.
Avant de se lancer il faut impérativement préciser les objectifs de la Maitrise d’ouvrage (MOA) dans un cahier des charges définissant les différents livrables attendus et pour quels cas d’usage. Dès le départ il faut bien définir qui fait quoi, quand, comment et pourquoi. Et, dans la foulée, il faut établir des protocoles qui soient bien adaptés au niveau d’expertise de chacun des intervenants (MOA, MOE, entreprises).
L’ABV a constitué un bon exemple de ce point de vue : le protocole initial envisagé s’étant avéré trop complexe et imprécis, il a fallu refaire 7 versions pour pouvoir avancer !
L’expérimentation montre aussi qu’il est important que la Maitrise d’œuvre et les entreprises partenaires définissent d’emblée une convention décrivant précisément les règles du BIM et leur mise en œuvre.
Elle confirme l’obligation de désigner un chef d’orchestre (BIM manager) qui vérifiera, tout au long du projet, que les protocoles sont bien appliqués.
Elle confirme aussi l’obligation de former et d’accompagner les acteurs tout au long du projet. Le projet ABV a bien montré la nécessité de faire évaluer les pratiques, de mettre en place de nouveaux modes et outils de travail collaboratif, de former à tous les niveaux les salariés concernés par le BIM.
De ce point de vue, le rôle des organisations professionnelles va s’avérer déterminant.